Une femme de 50 ans a fait une chute, se blessant à la tête, au passage d’une dizaine de policiers en marge de la manifestation des Gilets jaunes le 18 mai à Reims. Elle affirme avoir été «heurtée» par les forces de l’ordre tout en indiquant que les fonctionnaires ne se sont pas arrêtés pour lui porter secours.
Ces images ont été diffusées par BFM TV en direct lors de l’acte 27 des Gilets jaunes à Reims. La caméra a filmé une dizaine d’agents de police en train d’avancer, puis une femme qui tombe au sol juste devant eux. L’un des policiers l’enjambe, se penche brièvement avant de poursuivre son chemin. Impossible de voir sur la séquence ce qui a provoqué la chute ni de savoir pourquoi le fonctionnaire a décidé de passer son chemin.
Cette femme de 50 ans affirme pourtant avoir été projetée au sol par un policier avec son bouclier. Légèrement blessée à la tête, elle a été brièvement hospitalisée au CHU de Reims d’où elle est sortie dans la soirée avec quelques points de suture.
Interview de la personne tombée au sol à Reims : pic.twitter.com/JMUrROr9pX
— Arnaud… (@53Arnaud) May 18, 2019
«Il m’a heurtée délibérément avec son bouclier. Il m’a carrément foncé dedans sans s’arrêter», a-t-elle expliqué à un journaliste de BFM TV.
«Je suis tombée, et il m’a enjambée», a-t-elle poursuivi, ajoutant que les policiers ne se sont ni retournés «ni arrêtés pour voir si j’avais besoin d’aide, si j’étais consciente ou pas».
«Je saignais abondamment au niveau de la tête, il a fallu qu’on me suture», a indiqué la blessée.«Je suis vraiment scotchée, je n’en reviens pas qu’il n’ait pas eu plus d’état d’âme», dit-elle encore, assurant ne pas avoir de préjugés sur la police: «Je suis la femme d’un ancien policier à la retraite, je ne suis pas du tout dans cette optique-là».
Au micro de France 3 Champagne-Ardenne, une amie de la victime présumée affirme avoir été témoin de la scène. «J’ai assisté à un acte gratuit de violence de la part d’un CRS», dit-elle. «Le policier qui se trouvait en face de moi m’a bousculée, je me suis écartée et, dès que je me suis écartée, j’ai vu que mon amie avait été jetée à terre par le bouclier du policier qui était à côté».
Samedi 18 mai, des heurts ont opposé à Reims les manifestants à la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. Douze personnes ont été interpellées, selon la préfecture