Gare centrale de Milan, porte d’accès à l’Europe pour des milliers de migrants en quête d’un avenir meilleur. C’est le cas de Boubacar, demandeur d’asile qui a quitté la Guinée en 2017, qui dit avoir perdu ses parents dans de violentes manifestations.
Arrivé avec son épouse enceinte à l’époque, ils ont été pris en charge dans un centre d’accueil. Tous n’ont pas cette chance. La plupart sont livrés à eux-mêmes. Avec le décret anti-migrants du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, les contrôles de police ont été renforcés, la demande de Boubacar a été rejetée. À tout moment, il risque l’expulsion.
Gift, elle, a fui le Nigeria il y a plus de trois ans. Elle vit en colocation dans un appartement mis à disposition par l’organisation catholique Caritas. Comme 12 000 autres personnes, elle détient un permis humanitaire et a ainsi pu suivre une formation dans la restauration. Un parcours désormais impossible : le permis humanitaire a été supprimé, remplacé par des titres de séjours plus courts.