Les femmes faisant partie de l’équipage d’un sous-marin de la US Navy étaient inscrites par leurs collègues masculins sur deux listes les classant en fonction de leur physique, révèle le site military.com en citant un rapport d’enquête. Selon ce document, le commandement était au courant de ce classement.
Dans un article paru le 17 mai, le site military.com dévoile le contenu d’un rapport d’enquête obtenu en conformité avec le Freedom of Information Act. Selon ce document, les membres masculins de l’équipage du sous-marin américain USS Florida répartissaient leurs collègues femmes sur deux listes.
Sur l’une de ces «listes de viol», elles étaient classées selon un «système d’étoiles». Elles étaient mentionnées sur l’autre en des termes à caractère sexuel.
Des rumeurs sur l’existence de ces listes circulant au sein de l’équipage, de nombreuses femmes ont commencé à craindre pour leur sécurité, précise military.com en citant l’amiral Jeffrey Jablon, commandant du Submarine Group 10 de la base navale de Kings Bay à laquelle est attaché le sous-marin USS Florida.
D’après le rapport d’enquête, le capitaine Gregory Kercher, qui était en charge à l’époque de ce sous-marin, avait été informé de ces faits en juin 2018. Néanmoins, il n’avait pas lancé d’investigation officielle. Il a été démis de ses fonctions en août dernier pour perte de confiance.
Selon le média, il y avait 32 femmes sur les 173 membres d’équipage de ce sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière de classe Ohio. En 2011, il avait tiré des missiles Tomahawk sur des positions libyennes dans le cadre de l’opération Odyssey Dawn.
Un rapport du Pentagone daté du jeudi 2 mai montre que le nombre d’agressions sexuelles dans l’armée américaine a progressé de 13% en 2018 pour atteindre les 7.623 cas officiellement enregistrés.