Elections : des dirigeants européens se mobilisent contre les populistes

A deux jours du début des européennes, plusieurs dirigeants ont pris position contre la montée des populismes, dans l’espoir de mobiliser leurs soutiens et de galvaniser la participation à une élection traditionnellement peu mobilisatrice.

Les élections commenceront jeudi au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, deux pays où les forces antieuropéennes ont le vent en poupe.

En France, le président Emmanuel Macron, dont le parti espère rebattre les cartes au centre du Parlement européen, a appelé à « bâtir une grande coalition des progressistes » face à « ceux qui veulent détruire l’Europe par le nationalisme ».

Emmanuel Macron, dont le parti et ses alliés sont au coude-à-coude dans les sondages avec le Rassemblement national de Marine Le Pen, a sonné l’alarme d’un « risque existentiel » de « dislocation de l’Europe », dans un entretien mardi à la presse régionale.

Après un grand rassemblement samedi à Milan sous la houlette du chef de la Ligue italienne Matteo Salvini, l’extrême droite européenne regroupée sous la bannière de l’Europe des Nations et des Libertés (ENL, où siègent la Ligue, le RN, le FPÖ autrichien ou le Vlaams Belang flamand) s’est retrouvée sous pression à la suite du scandale qui a conduit à l’implosion de la coalition droite-extrême droite en Autriche.

La chef de l’extrême droite française Marine Le Pen a dénoncé lundi « une faute lourde » de son allié du FPÖ Heinz-Christian Strache, qui a démissionné de son poste de numéro 2 du gouvernement après une vidéo où il apparaissait prêt à se compromettre avec la Russie.

Leurs opposants politiques se sont immédiatement engouffrés dans la brèche.

L’eurodéputé belge Guy Verhofstadt, chef de file du groupe ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe) qui espère pouvoir s’allier aux partisans d’Emmanuel Macron qui feront leur entrée au Parlement et devenir ainsi la troisième force politique de l’hémicycle, en a profité pour tancer Matteo Salvini.

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