Les rebelles yéménites Houthis ont déclaré le 21 mai avoir piloté un drone portant des bombes en direction de l’Arabie saoudite en vue de frapper un aéroport abritant une base militaire. Le royaume affirme au contraire que les rebelles ont tenté d’attaquer un site civil.
La chaîne de télévision par satellite appartenant aux rebelles Houthis, Al-Masirah, a informé le 21 mai au matin que ces derniers avaient piloté un drone Qasef-2K chargé de bombes en direction de l’aéroport de Najran en Arabie saoudite afin d’attaquer le «dépôt d’armes» qui y est abrité.
Le porte-parole de la coalition saoudienne, le colonel Turki al-Maliki, a de son côté fait savoir via un communiqué rendu public le même jour que les Houthis «avaient tenté de prendre pour cible» un site civil situé à Najran.Il est à noter que le New York Times a rapporté fin 2018 que des analystes du renseignement américain basés à Najran assistaient les Saoudiens. L’AP a tenté de joindre le Pentagone pour savoir si l’attaque avait eu lieu, mais les militaires américains s’abstiennent pour le moment de tout commentaire.
Le 14 mai, les Houthis avaient revendiqué la responsabilité des attaques de drones contre des installations pétrolières saoudiennes, les considérant comme leur plus vaste opération militaire depuis le début du conflit armé au Yémen en 2015.L’attaque avait provoqué un incendie et des dommages mineurs à des installations pétrolières saoudiennes. Le groupe Saudi Aramco avait interrompu le trafic de pétrole brut via son oléoduc transnational par mesure de précaution.