L’auteur du massacre de Christchurch, qui a fait 51 morts au mois de mars, a été accusé formellement de terrorisme, a annoncé la police néo-zélandaise. Bien que cette accusation n’ait pas d’impact majeur sur le verdict au vu de la gravité des crimes, les avocats espèrent donner ainsi un signal fort à la société.
L’extrémiste australien Brenton Tarrant, mis en examen pour le meurtre de 51 fidèles dans deux mosquées de Christchurch en mars, est désormais formellement poursuivi pour terrorisme, a fait savoir la police néo-zélandaise.
«L’accusation défendra l’idée qu’un acte terroriste a été commis à Christchurch», a indiqué la police dans un communiqué. D’ailleurs, la Première ministre du pays, Jacinda Ardern, avait dès le début décrit le carnage comme une «attaque terroriste». Mais le tireur n’était jusqu’alors pas poursuivi en vertu du Terrorism Suppression Act, entré en vigueur en 2002 et au titre duquel personne, à ce jour, n’a encore été condamné.Selon l’avocat Graeme Edgeler, cité par Reuters, cette accusation n’aura pratiquement aucun impact sur le verdict à venir mais permettra de sensibiliser davantage la société civile.
L’Australien est donc désormais poursuivi pour 92 chefs d’accusation, dont 51 pour meurtre, 40 pour tentative de meurtre et un pour terrorisme.Détenu à l’isolement dans une prison de haute sécurité, Tarrant fait actuellement l’objet d’une expertise psychiatrique visant à déterminer s’il est en mesure d’être jugé.
Le 15 mars, Brenton Tarrant, un suprématiste blanc australien de 28 ans, a ouvert le feu pendant la prière du vendredi dans deux mosquées de la grande ville de l’île du Sud, tuant 51 fidèles.
La prochaine audience est prévue pour le 14 juin.