Des centaines de catholiques de l’île-Etat ont prié mardi devant l’église Saint-Antoine de Colombo, frappée par l’un des attentats jihadistes du 21 avril, un mois exactement après ces attaques suicides qui ont fait 258 morts et 500 blessés.
Les fidèles ont allumé des bougies et se sont recueillis devant l’église de la capitale sri-lankaise, dont la construction remonte à 1740 et actuellement en rénovation pour réparer les dommages commis par une bombe le dimanche de Pâques.
Des kamikazes ont causé un carnage le mois dernier en visant des hôtels de luxe et des églises chrétiennes en pleine messe de Pâques dans l’île d’Asie du Sud. Le groupe jihadiste État islamique (EI) a revendiqué ces attaques, perpétrées par un mouvement islamiste local, le National Thowheeth Jama’ath (NTJ).
Le dispositif sécuritaire reste lourd au Sri Lanka, qui vit sous le régime de l’état d’urgence depuis ce bain de sang.
Cette date anniversaire coïncide avec la réouverture partielle mardi d’établissements scolaires catholiques qui étaient restés fermés depuis les attentats.
À l’établissement Saint-Joseph de Colombo, des collégiens et lycéens ont repris le chemin des cours. Les écoles publiques ont rouvert plus tôt dans le mois, mais le taux de présence reste bas.
Un porte-parole catholique a indiqué que les écoles primaires rouvriraient la semaine prochaine. L’armée a indiqué que ses forces de sécurité assureraient la sécurité des écoles.
Les chrétiens représentent 7,6% de la population de ce pays de 21 millions d’habitants, à majorité bouddhiste. Des émeutes antimusulmanes y ont fait un mort la semaine dernière, nécessitant l’imposition d’un couvre-feu pour ramener l’ordre.