L’ex-chef d’État tunisien Moncef Marzouki a posté sur Facebook que «le régime algérien déchu avait soutenu la contre-révolution dans son pays en 2014». Par ailleurs, il estime que le succès de la révolution populaire en Algérie permettra d’entrer dans une nouvelle ère de démocratie au Maghreb et de relancer sa construction.
Dans un texte publié sur sa page officielle Facebook, l’ex-Président de la République tunisien Moncef Marzouki (2011-2014) a souligné que le pouvoir algérien déchu à la suite des manifestions populaires qui ébranlent le pays depuis le 22 février avait «soutenu la contre-révolution en Tunisie en 2014». Il par ailleurs expliqué en quoi le sort de la démocratie dans son pays et la construction maghrébine étaient liés «au succès de la révolution populaire pacifique et démocratique en Algérie».
«Le succès de la révolution en Algérie constituera un bouclier pour le changement qui surviendra en Tunisie à l’issue des prochaines élections après la fermeture de la parenthèse de la contre-révolution», a écrit l’ancien chef de l’État, soulignant que «peu de Tunisiens savent combien le régime algérien déchu a contribué à son succès [la contre-révolution, ndlr] en 2014».
Pour M.Marzouki, la construction d’Union du Maghreb arabe dépend également de l’issue que connaîtra le mouvement populaire en Algérie. «Ce peuple de citoyens ne permettra pas la poursuite de la fermeture des frontières avec le Maroc», a affirmé l’ex-Président. «Il relancera le projet de l’union maghrébine, vital pour nous tous sur le plan économique et sécuritaire, surtout que la région est infestée par le virus émirati qui a détruit la Libye et compte en faire de même avec la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie», a-t-il ajouté.Évoquant l’impact du mouvement populaire en Algérie, notamment en matière de changement de paradigme culturel et social ainsi que du système politique et de gouvernance, Moncef Marzouki a soutenu que «la révolution permettra au grand peuple algérien d’accélérer et de parachever le processus de son affranchissement de ses deux pires ennemis, le colonialisme et l’oppression, pour s’élever à sa place naturelle, un peuple de citoyens et non de sujets dirigés par une élite corrompue et violente qui a confisqué son État».
Moncef Marzouki est arrivé au pouvoir en Tunisie en 2011 suite la révolution populaire qui a mis fin au règne de Zine el Abidine Benali.