Un Gilet jaune jugé pour des violences sur des policiers pendant une manifestation au mois d’avril a été relaxé mardi 21 mai par le tribunal de Lyon qui a débouté les policiers de leurs demandes d’indemnisation, a indiqué Le Progrès-Rhône.
Le 6 avril 2019, Didier M., employé de La Poste et père de famille, a participé au cortège des Gilets jaunes à Lyon avec son fils de 17 ans. Mais en fin de journée, il a été interpellé par des agents de la Brigade anti-criminalité (BAC) et a été placé pour 48 heures en garde à vue, a informé Le Progrès-Rhône. Il lui était reproché d’avoir donné des coups en forçant un barrage de police.
L’un des policiers, qui portait une caméra ce jour-là, a assuré la justice avoir vu le prévenu porter des coups. Pour l’avocat, la vidéo montrait des «coups de boxeur» administrés par Didier M.Toutefois, la procureure s’est élevée contre cet avis, a poursuivi le journal.
«Franchement, je l’ai regardée 10 fois, je ne le vois pas porter de coups […] Il y a trop de faiblesses dans ce dossier », a-t-elle déclaré.
Didier M. a affirmé pour sa part ne s’être «jamais battu avec personne» et a retourné les accusations contre les policiers.
«Quand j’ai vu mon fils se faire projeter au sol et se faire matraquer par des policiers, je suis allé vers eux pour leur demander pourquoi ils faisaient ça. Et les coups ont commencé à pleuvoir sur moi», a-t-il indiqué cité par le journal.
Le tribunal a relaxé Didier M. en déboutant les policiers de leurs demandes d’indemnisation.
«C’est le dossier de la mauvaise foi, si ce n’est du mensonge», a déclaré son avocate, Me Amandine Fabrègue.
Le samedi suivant, le 13 avril, des motards Gilets jaunes avaient déployé sous les yeux de la BAC une banderole l’accusant de «lynchages», a rappelé journal.D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, le 27e samedi de la mobilisation a rassemblé 15.500 manifestants dans toute la France. Pour leur part, les Gilets jaunes ont annoncé près de 40.500 mobilisés.