La chanson Autobiographie de Charles Aznavour a retenti le matin du 21 mai, dans les rues de Paris. C’est désormais au 36 rue Monsieur Le Prince que se dresse une plaque en souvenir du chanteur.
Dévoilée par Anne Hidalgo, accompagnée de la famille Aznavour, de son pianiste Eric Bercot, de l’ambassadrice Hasmik Tolmadjian, de l’ambassadeur à l’Unesco Christian Ter Stepanian, et du maire du 6e Jean-Pierre Lecoq, on peut y voir écrit « Ici a vécu Charles Aznavour (1924-2018), auteur, compositeur, interprète ».
Près de 200 personnes se sont amassées dans le public, dont Michel Drucker, Grand Corps Malade, Dany Brillant, Joana Mendil, mais aussi des politiques tels que les adjoints à la mairie de Paris Patrick Klugman ou Pauline Véron, et des membres de la communauté arménienne, parmi lesquelles les coprésidents du CCAF, Ara Toranian et Mourad Papazian, les artistes Jacky Nercessian et Serge Avédikian.
La cérémonie a commencé par une prise de parole de Jean-Pierre Lecoq, qui a mis en avant ce triple ambassadeur : « C’était un ambassadeur de l’Arménie. Ensuite, un ambassadeur de la Culture et la Langue française, de cette France qui l’a accueilli et lui a donné sa chance. Il aurait eu toute sa place au sein de la Maison du Poète. Enfin, c’était un merveilleux ambassadeur du Quartier latin ».
Emu, le pianiste Erik Berchot s’est à son tour avancé sur l’estrade dressée pour l’occasion, pour se souvenir des moments partagés avec Charles Aznavour. Soulignant son exigence du détail, sa bienveillance et sa bonté, il a ajouté qu’il n’avait jamais oublié ses racines. « Vos concerts à Erevan ne peuvent se raconter », assura-t-il, vantant l’idée que les peuples différents ne faisaient qu’un en écoutant les chansons de Charles Aznavour. Concluant par des mots que chacun a approuvé : « Charles, vous nous manquez ».
Pour finir, Anne Hidalgo a clôturé la séquence des discours en mettant en avant « ce poète et ce génie », avant le concert qui aura lieu ce soir-même à partir de 17h sur la place de l’hôtel de ville. « Paris lui devait tous les honneurs », a-t-elle assuré, sans oublier de parler des racines arméniennes de cet « artiste incroyable ». « Autant ce qu’il est devenu, j’admire ce destin qui me semble si parisien. Il est une invitation à croire en ses rêves si on s’en donne les moyens », a confié la maire de Paris.