Reçu par Emmanuel Macron à l’Élysée, le maréchal libyen Khalifa Haftar a déclaré, mercredi, que les conditions n’étaient « pas réunies » pour un cessez-le-feu autour de Tripoli.
Le maréchal libyen Khalifa Haftar, qui a lancé le 4 avril une offensive militaire sur Tripoli, a estimé, mercredi 22 mai, lors d’un entretien avec Emmanuel Macron à l’Élysée, que les conditions d’un cessez-le-feu en Libye n’étaient pas réunies, a indiqué la présidence de la République.
« La défiance qu’on connaît entre les acteurs libyens est plus forte que jamais aujourd’hui », a souligné une source à la présidence française à l’issue de l’entretien entre le chef de l’État et l’homme fort de l’Est libyen.
« Lorsque la question du cessez-le-feu est mise sur la table, la réaction du maréchal Haftar est de demander ‘avec qui négocier un cessez-le-feu aujourd’hui ?' », a rapporté cette source. « Il considère que le GNA [gouvernement d’union nationale dirigé par le Premier ministre Fayez al-Serraj reconnu par la communauté internationale, NDLR] est entièrement phagocyté par les milices et que ce n’est pas à lui de négocier avec les représentants de ces milices ».
À la fin de l’entretien au cours duquel Emmanuel Macron a demandé à son interlocuteur de faire « un pas publiquement en direction du cessez-le-feu », le maréchal Haftar « a reconnu qu’une discussion politique inclusive était nécessaire et qu’il était d’accord pour y participer au moment où ces conditions seraient réunies », a ajouté cette source.
Les combats ont gagné en intensité, mardi, au sud de la capitale libyenne Tripoli, au moment où l’émissaire de l’ONU pour la Libye Ghassan Salamé mettait en garde devant le Conseil de sécurité contre « le début d’une guerre longue et sanglante ».