La journaliste de Quotidien Valentine Oberti, ainsi que des membres de son équipe, ont été entendus par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) après une enquête sur la vente d’armes françaises au Yémen, a indiqué l’intéressée. Cela porte à huit le nombre de journalistes interrogés par les services secrets en quelques semaines.
Les convocations de journalistes par les services de renseignement français se multiplient suite à leurs investigations sur les ventes d’armes françaises avoir pour toile de fond le conflit au Yémen.
Valentine Oberti, journaliste pour Quotidien, a annoncé mercredi 22 mai sur le plateau de l’émission de TMC qu’elle aussi avait été priée de s’expliquer devant la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).Elle a expliqué avoir été convoquée en audition libre, accompagnée de son avocate, le 15 février dernier dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret pour «compromission du secret de la défense nationale» alors qu’elle enquêtait sur la vente d’armes françaises à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis.
«Cela a duré moins d’une heure car j’ai décidé de ne répondre à aucune question», a-t-elle expliqué en insistant sur le fait qu’un journaliste ne dévoile jamais ses sources» car c’est «un fondement de notre métier garanti par la loi».
Cette convocation est survenue à la suite de son rendez-vous avec la ministre des Armées Florence Parly qui «a esquivé nos questions et ses services ont préféré enclencher une procédure judiciaire qu’on pourrait qualifier d’intimidation».
Par ailleurs, l’ingénieur du son de Valentine Oberti et une journaliste de son équipe, ont été respectivement entendus le 11 et 15 avril.Valentine Oberti a dénoncé une «intimidation» et un objectif clair «de trouver les sources» des journalistes.
En l’espace de quelques semaines, huit journalistes ont été convoqués par les services de renseignement français.