Après la diffusion d’une photo et d’une vidéo montrant sa colistière dessinant une croix gammée, l’écrivain Renaud Camus, chantre de la thèse du «grand remplacement» s’est désolidarisé de la liste «La ligne claire» qu’il menait pour les élections européennes.
L’écrivain Renaud Camus, chantre de la thèse du «grand remplacement», a annoncé mercredi qu’il «n’assumait plus» la liste qu’il conduit pour les élections européennes, après la diffusion d’une photo et d’une vidéo montrant une colistière dessinant une croix gammée, relate l’AFP.
«On ne peut rien changer à la liste une fois qu’elle est déposée. Je crois qu’on ne peut pas non plus retirer la liste, à la vérité. Disons que je ne l’assume plus», a tweeté l’écrivain. «Une des personnes qui y figurent a assumé publiquement, peut-être par jeu mais peu importe, des positions radicalement contraires à tout ce que nous sommes et que nous voulons. On ne peut demander aux électeurs de voter pour cela.»
M. Camus adhère à la thèse du «grand remplacement», qui dénonce une substitution des populations blanches et chrétiennes par des immigrés de couleur, majoritairement musulmans. Il est partisan de la «re-migration», c’est-à-dire du retour des immigrés dans leur pays d’origine.
La candidate contestée est Fiorina Lignier, numéro deux sur la liste. La jeune femme de 20 ans, qui réside à Amiens, avait été blessée grièvement à l’œil lors d’une manifestation de Gilets jaunes le 8 décembre dernier à Paris.
Dans une vidéo publiée mercredi soir sur les sites internet des hebdomadaires locaux Le Bonhomme Picard et L’Observateur de Beauvais, on voit la jeune femme en train de dessiner dans le sable une croix gammée. Sur une photo, on la voit à genoux les mains jointes comme en prière devant ce symbole nazi.La jeune femme a annoncé sur Twitter qu’elle se retirait de la campagne des européennes. Elle a qualifié cette photo prise alors qu’elle avait 18 ans «de connerie d’étudiante de mauvais goût» dont elle avait «oublié l’existence». «Je m’engage, pour ne pas porter préjudice à la liste, [à] me retirer de celle-ci, [à] arrêter toute campagne», a-t-elle expliqué.
M. Camus a dit son rejet de l’idéologie nazie. Pour lui, «le nazisme est la pire expression de ce que nous combattions, le taylorisme fordien génocidaire, dont le « remplacisme » global est la forme actuelle – les industries de l’homme.»