Des milliers de jeunes Allemands ont de nouveau séché l’école vendredi pour manifester en faveur du climat lors d’une grande journée de mobilisation mondiale à l’occasion des élections européennes de dimanche.
A Berlin, environ 5000 élèves s’étaient rassemblés à la mi-journée devant l’emblématique Porte de Brandebourg. Des rassemblements importants ont également eu lieu dans les principales villes allemandes, notamment à Hambourg (17.500 manifestants, selon la police) et à Francfort (4500 personnes) pour marcher vers la Banque centrale européenne. «Le climat maintenant, les devoirs plus tard!», «Ne la faites pas exploser, les bonnes planètes sont difficiles à trouver», pouvait-on lire sur les pancartes des jeunes à Berlin. Ou encore un peu partout le désormais traditionnel «Il n’y a pas de planète B».
«Le changement climatique ne s’arrête pas aux frontières, un jour ou l’autre il sera irréversible», a déclaré à l’AFP un manifestant, Aaron Langguth, 21 ans, étudiant en communication à Berlin Dans une tribune au journal allemand Süddeutsche Zeitung, la jeune égérie du mouvement «Fridays for Future» Greta Thunberg et son alter ego allemande Luisa Neubauer ont lancé un appel fervent en faveur d’une mobilisation la plus large possible en Europe et dans le monde. «Il est temps pour nous tous de résister à l’échelle mondiale», écrivent-elles.
«Nous avons le sentiment que de nombreux adultes n’ont pas encore complètement compris que nous les jeunes ne pouvons pas arrêter la crise du climat tout seuls», ajoutent-elles. Greta Thunberg, 16 ans, s’est fait connaître en brandissant seule tous les vendredis une pancarte «grève de l’école pour le climat» devant le Parlement de Stockholm. Peu à peu, son initiative a gagné plusieurs pays et des milliers de jeunes ont commencé à descendre dans la rue chaque vendredi. Leurs protestations ont largement contribué ces derniers mois à ramener la question climatique parmi les principales préoccupations des adultes, et en haut des agendas des partis politiques. La précédente mobilisation mondiale remonte à la mi-mars, quand des centaines de milliers de jeunes étaient descendus dans la rue pour reprocher aux dirigeants leur inaction face au réchauffement de la planète.