Le Premier ministre japonais «souhaite» se rendre en Iran

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, souhaite effectuer, en juin, une visite à Téhéran, pour rencontrer les autorités iraniennes, rapporte l’agence de presse japonaise Kyodo.

Kyodu a écrit que la visite éventuelle du Premier ministre japonais en Iran visait à aider à réduire les tensions dans la région.

Par ailleurs, l’agence de presse japonaise a ajouté que le président américain Donald Tramp est attendu samedi à Tokyo pour une visite officielle et rencontrer le Premier ministre japonais.

La visite d’Abe à Téhéran, si elle s’effectue, sera la première d’un Premier ministre japonais en Iran, depuis celle de Takeo Fukuda, il y a quatre décennies (1978).

Étant donné que le Japon entretient traditionnellement des relations amicales avec l’Iran, Abe espère encourager Téhéran à rester dans l’accord multilatéral nucléaire violé par les Etats-Unis.

Lors d’une rencontre la semaine dernière avec le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, M. Abe a exprimé sa préoccupation au sujet des différends opposant les États-Unis à l’Iran.

En visite récemment à Pékin, le ministre iranien des Affaires étrangères avait déclaré que sauver le Plan global d’action commun sur le nucléaire iranien(PGAC) est «un devoir international» avant de souligner que si la communauté mondiale voit en accord de 2015 une réalisation importante, elle doit prendre des mesures concrètes pour le sauver.

Les mesures attendues par Téhéran incluent la normalisation des liens économiques avec la République islamique.

L’Iran a, récemment, suspendu certains de ses engagements dans le cadre de l’accord et en réponse au retrait unilatéral et illégal des États-Unis du PGAC il y a un an et donne un ultimatum de 60 jours à ses partenaires engagés dans l’accord nucléaire. Le retrait de Washington a rétabli les sanctions qui avaient été levées en vertu de l’accord.

Les mesures iraniennes ont été prises conformément aux articles 26 et 36 de l’accord de Vienne et sont compatibles avec le maintien de l’Iran au sein de ce pacte.

Dans son nouveau cap nucléaire basé sur un langage juridique loin des indulgences diplomatiques et amicales du passé, Téhéran exige que les signataires restants honorent pleinement leurs obligations prévues dans l’accord et contribuent par des gestes concrets à lever les sanctions sur son système pétrolier et bancaire.