Des enseignants se sont rassemblés jeudi 23 mai devant la préfecture de Toulouse pour manifester contre la loi Blanquer. Pour les disperser, les policiers ont eu recours au gaz lacrymogène, ont sorti leurs matraques et ont ensuite interpellé une dizaine de personnes.
Jeudi 23 mai, plusieurs enseignants se sont réunis devant la préfecture de la Haute-Garonne à Toulouse afin de protester contre le projet de loi «pour une école de la confiance», dite loi Blanquer, du nom du ministre de l’Éducation nationale.
Arrivés sur place pour disperser les manifestants, des policiers ont à plusieurs reprises gazée les enseignants. Outre des lacrymogènes, les forces de l’ordre ont fait usage de leurs matraques pour saisir leurs banderoles.
Neuf enseignants ont été interpellés. Ils ont été ensuite relâchés sans aucune poursuite.
allo @Place_Beauvau – c'est pour un signalement – 796 (précisions 1)
Vidéo depuis les enseignants manifestants
Matraques et gazeuses lacrymos à bout portant sans sommation. 9 enseignants en GaV, relâchés sans poursuite.
Toulouse, 23 mai 2019, 14h10, source: @STOPreformes pic.twitter.com/YeBBoPhKiN
— David Dufresne (@davduf) May 23, 2019
La police a ensuite expliqué avoir eu recours au gaz lacrymogène car les enseignants «ont déployé devant la porte une banderole empêchant tout accès et sortie du site».
«Devant leur refus et après sommations réglementaires, il a été procédé à la dispersion de la manifestation à l’aide de moyens adaptés», a indiqué la préfecture cité par le site d’information Actu Toulouse en ajoutant avoir interpellé neuf personnes.Certains professeurs ont cependant affirmé avoir été «violemment et délibérément chargés», selon une manifestante qui s’est confiée au média.
«Nous avons déployé une banderole place Saint-Étienne devant la préfecture pour réaffirmer notre opposition aux lois Blanquer. Suite à ça, la police est venue, nous a arraché la banderole, nous a matraqués, puis bombardés de gaz lacrymogènes. Et au détour d’une rue, elle a embarqué neuf d’entre nous : des enseignants, dont deux syndicalistes de Sud Éducation, ainsi que deux jeunes d’une vingtaine d’années», a-t-elle raconté.
Le 21 mai, le Sénat a adopté en première lecture le projet de loi Blanquer malgré l’opposition d’une importante partie du corps enseignant en France.