Plus de 70 anciens militaires américains de haut rang ont signé une lettre au président américain Donald Trump afin d’éviter la guerre des États-Unis contre l’Iran dans le contexte d’une forte augmentation de la tension entre les deux pays.
« En tant que président et commandant en chef, vous disposez d’un pouvoir considérable qui vous permet de réduire immédiatement le niveau de tension dans la région qui suscite des inquiétudes », indique la lettre; elle est publiée dans War on the Rocks.
« La guerre avec l’Iran, intentionnellement ou par hasard, aura des conséquences étendues sur le Moyen-Orient déjà déstabilisé et impliquera les États-Unis dans un conflit armé doté d’une valeur financière, géopolitique et humanitaire extrêmement élevée », a t-il déclaré.
L’ancienne armée a appelé le président américain à prendre des mesures pour désamorcer les tensions entre l’Iran et les États-Unis. La lettre souligne que les mesures prises par les deux parties sont un sujet de « préoccupation extrême » et que, pour protéger les intérêts des États-Unis, l’ancienne armée exhorte Trump à appliquer la diplomatie.
« La protection des intérêts nationaux des États-Unis au Moyen-Orient et de la sécurité de nos amis et alliés exige davantage de la maturité et de la sagesse des États que d’une diplomatie agressive, plutôt que d’un conflit armé inutile », ont-ils déclaré.
Selon cette publication spécialisée dans l’actualité de la sécurité nationale et de la politique étrangère américaine, cette lettre a été compilée par l’organisation américaine American College of National Security Leaders, qui comprend d’anciens hauts responsables militaires et américains.
A la veille, comme indiqué par AP, la Maison-Blanche a informé le Congrès américain de son intention d’envoyer 1 500 soldats américains au Moyen-Orient. Selon des sources de l’agence Bloomberg, Trump a donné un tel ordre en raison de la montée des tensions au Moyen-Orient sur l’Iran.
Ces dernières semaines, les relations entre l’Iran et les États-Unis se sont intensifiées. Conformément aux instructions du Conseil suprême de sécurité nationale, Téhéran a officiellement cessé de remplir un certain nombre d’obligations découlant du Plan d’action global commun (DIPF), signé en 2015.
À son tour, Trump a menacé de réprimer l’Iran la semaine dernière s’il menaçait Washington et provoquait un conflit.