Un revirement intervient dans l’affaire Huawei, l’équipementier chinois inscrit sur la liste noire des sociétés avec lesquelles les entreprises américaines n’ont pas le droit de travailler. Donald Trump serait prêt à résoudre la crise en l’incluant dans l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine.
Lors d’un discours à la Maison-Blanche, Donald Trump a évoqué la possibilité d’assouplir les restrictions imposées à Huawei dans le cadre d’un accord commercial plus large avec Pékin, tout en insistant sur le fait que le géant chinois des télécommunications était «très dangereux».
«Regardez ce qu’ils font du point de vue de la sécurité, du point de vue militaire. C’est très dangereux», a-t-il déclaré pour justifier les sanctions contre Huawei.
Mais ce constat ne l’a pas empêché de fournir des éléments quant à une sortie de crise:
«Si on a un accord, je vois bien Huawei inclus d’une manière ou d’une autre».
Donald Trump a signé mercredi 15 mai un décret interdisant aux entreprises américaines d’utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale.
Les États-Unis pensent que les équipements de Huawei pourraient servir à des activités d’espionnage de la Chine et ils exhortent leurs alliés, notamment en Europe, à ne pas s’appuyer sur le groupe chinois pour le déploiement de la nouvelle génération de téléphonie mobile, la 5G. Huawei rejette ces soupçons américains. Le département du Trésor a par ailleurs annoncé le placement de Huawei et de 70 de ses filiales sur une liste noire, qui va contraindre le groupe télécoms chinois à demander une dérogation pour acheter des pièces et composants électroniques aux sociétés américaines.Reuters a rapporté le 19 mai que Google, filiale d’Alphabet, ne fournirait plus de logiciels, de matériel informatique et de services techniques à Huawei à l’exception des services disponibles en open source.