La cour d’appel de Paris a confirmé le retrait du Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes (Fijait) d’un militant nationaliste corse, a-t-on appris samedi auprès de son avocat, selon lequel il s’agit d’une « première ».
« A ma connaissance c’est la première fois qu’une personne condamnée pour des faits à caractère terroriste commis en Corse se voit effacée du Fijait », a déclaré à l’AFP Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci.
Marc Clément, ancien membre du Front de libération nationale corse (FLNC) du 22 octobre, aujourd’hui disparu, avait été condamné en 2012 par la cour d’assises spéciale de Paris à six ans de prison pour sa participation à des attentats en Corse. Il avait déjà obtenu du juge des libertés et de la détention d’être effacé de ce fichier, et le parquet avait fait appel, a indiqué son avocat.
« C’est une décision tout à fait honnête parce qu’il est évident et même revendiqué par le législateur que ce fichier a pour objet de favoriser la lutte contre les djihadistes (…). Il nous semblait déraisonnable d’inscrire les anciens condamnés du FLNC dans ce fichier », a commenté Me Mercinier-Pantalacci.
L’association de soutien aux prisonniers nationalistes corses, Sulidarita, et le président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, se sont félicité sur Twitter de cette « victoire ».