Le Quai d’Orsay a déclaré qu’il entreprenait les «démarches nécessaires auprès des autorités irakiennes» suite à la condamnation à mort de trois Français en Irak pour leur appartenance à Daech*. Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, a quant à elle tenu à rappeler le droit à la protection consulaire dont les condamnés bénéficient.
La France a réagi à la condamnation à mort de trois Français en Irak pour appartenance à Daech*, rappelant son opposition à la peine de mort.
«La France est opposée, par principe, en tout temps et en tout lieu, à la peine de mort. L’ambassade de France en Irak, dans l’exercice notamment de la protection consulaire, fait les démarches nécessaires auprès des autorités irakiennes pour leur rappeler cette position constante», indique le Quai d’Orsay, cité par Reuters.
Le Quai d’Orsay a également rappelé que les trois condamnés bénéficiaient de la protection consulaire, c’est-à-dire que Paris s’assurait qu’ils bénéficiaient de l’assistance d’un avocat et pouvaient exercer les recours «prévus par le droit irakien».
«La position de la France, telle que définie par le Président de la République, est que les adultes détenus en Irak doivent être jugés par la justice irakienne, dès lors qu’elle se déclare compétente. La France respecte la souveraineté des autorités irakiennes», indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.Interrogée en direct sur BFM TV sur la question de savoir si l’État français allait intervenir dans cette affaire, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, est restée vague, rappelant le droit à la protection consulaire.
«Nous n’intervenons jamais en tant qu’État dans les positions juridiques d’un autre État», a-t-elle indiqué.
«Nous ferons tout pour que la protection consulaire puisse leur être bénéfique», a ajouté la porte-parole.
La justice irakienne a condamné à mort trois ressortissants français pour avoir rejoint Daech*. Les trois Français avaient été transférés de Syrie en Irak en février dernier. Ils faisaient partie d’un groupe de 14 Français et de près de 300 détenus majoritairement irakiens qui avaient été capturés par les Forces démocratiques syriennes (FDS).
Les trois Français disposent de 30 jours pour faire appel de leur condamnation. Ils ont rejeté le verdict et demandé sans succès à être jugés en France, a déclaré leur avocat commis d’office.
*Organisation terroriste interdite en Russie