La justice irakienne a condamné à mort lundi un quatrième Français pour appartenance au groupe djihadiste Etat islamique (EI), a constaté une journaliste de l’AFP.
Il s’agit de Mustapha Merzoughi, 37 ans, condamné à mort par pendaison par le juge Ahmed Mohamed Ali au terme de sa comparution à Bagdad. «Les preuves et les aveux démontrent bien que vous avez adhéré au groupe Etat islamique, que vous avez travaillé dans sa branche militaire et en conséquence vous êtes condamné à la peine de mort par pendaison, conformément à la loi numéro 4 sur le terrorisme», a statué le juge.
Durant l’audience, Mustapha Merzoughi, qui s’est exprimé en arabe avec un accent tunisien avant de demander un interprète, a demandé pardon. «Je ne suis pas coupable des crimes et des meurtres, je suis coupable d’être parti la-bas» en Syrie, a-t-il dit, avant d’ajouter: «Je demande pardon au peuple irakien, syrien, à la France et aux familles de victimes».
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Mustapha Merzoughi a servi dans l’armée française de 2000 à 2010, notamment «en Afghanistan en 2009», selon ses «aveux» à la justice irakienne. En France, il vivait à Toulouse (sud-ouest), d’où venaient aussi les frères Fabien et Jean-Michel Clain, qui ont revendiqué les attentats du 13 novembre 2015 (130 morts) avant d’être tués récemment en Syrie. Passé par la Belgique puis par le Maroc, ce Français a ensuite suivi «des formations religieuses et militaires à Alep», dans le nord de la Syrie, d’après des informations obtenues par l’AFP.
Le procès d’un autre Francais, Fodhil Tahar Aouidate, a lui été renvoyé au 2 juin. Dimanche, trois autres Français ont écopé de la peine capitale pour appartenance à l’EI, un verdict inédit.