Après 18 mois de mandat et une semaine de crise politique liée à la publication d’une vidéo compromettante pour le parti FPÖ, le sort du chancelier autrichien Sebastian Kurz est suspendu le 27 mai à une motion de censure.
Le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ) va joindre ses voix à celles de la gauche pour démettre le chancelier conservateur Sebastian Kurz lors d’une motion de censure lundi, a annoncé le nouveau dirigeant de ce parti, Norbert Hofer cité par l’AFP.
Le FPÖ «va approuver» la motion de censure, a-t-il annoncé après une réunion des instances du parti à Vienne.Le Parti social-démocrate avait annoncé le 26 mai au soir qu’il voterait lui aussi la censure. Ces deux formations disposent ensemble de la majorité absolue.
Auparavant, Heinz-Christian Strache avait annoncé sa démission des postes de vice-chancelier autrichien et de président du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ). Il est visé par un scandale à cause d’une vidéo publiée le 17 mai par les médias allemands Der Spiegel et Süddeutsche Zeitung et prise secrètement à Ibiza avant les élections législatives autrichiennes de 2017. Elle montre Heinz-Christian Strache à côté d’une femme blonde.
D’après ces médias, il s’agit de la nièce d’un oligarque russe à qui il a proposé des contrats gouvernementaux en échange d’un soutien financier à son propre parti en vue des élections.Heinz-Christian Strache assure toutefois que la femme en question est citoyenne lettonne et non russe. Il reconnaît avoir commis «une erreur», en précisant ne pas vouloir «fournir un prétexte pour affaiblir la coalition» formée en décembre 2017.
Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a annoncé qu’il souhaitait la tenue d’élections législatives anticipées en Autriche pour couper court au scandale impliquant Heinz-Christian Strache.