Un tribunal français s’est prononcé pour l’extradition de l’ingénieur iranien, Jalal Rouhollah Nejad, aux Etats-Unis, l’avocat du condamné ayant insisté sur ce qu’il s’agissait d’une arrestation aux motifs politiques.
« L’arrestation de l’ingénieur iranien, Jalal Rouhollah Nejad en France et le feu vert du tribunal français à son extradition aux Etats-Unis marque un tournant contreproductive dans l’évolution des relations Téhéran-Paris. Il s’agit en quelque sorte d’une déclaration de guerre de la France aux progrès scientifiques et technologiques de l’Iran. Une question qui constitue une violation flagrante du droit international et à laquelle la France doit répondre.
Dans un geste anti-droits humains et anti-scientifique, la cour d’appel d’Aix-en-Provence de la France a rendu mercredi un avis favorable à l’extradition d’un ingénieur iranien vers les États-Unis qui l’accusent d’une tentative d’exportation vers l’Iran de matériels technologiques en violation des sanctions illégales et unilatérales américaines contre l’Iran.
Ce qui est intéressant c’est que « le caractère politique » n’a pas été retenu, dans ce vote partial et partiel de la justice française, compte tenu des relations tendues entre Téhéran et Washington, et d’autant que, durant le délibéré de la cour, les Etats-Unis de Trump joue de plus en plus l’escalade des tensions contre l’Iran.
Ce qui donne encore à réfléchir c’est que ce geste français, en plus d’être un acte anti-scientifique, est également un acte contre les droits de l’homme, puisque le bilan des États-Unis montre leur comportement inhumain avec les prisonniers. Selon les médias américains, parmi les millions de prisonniers américains qui sont pour la plupart les gens de couleur, détenus sans inculpation ni jugement dans les pires conditions.
Quoi qu’il en soit, il semble que cette décision française vise à exercer un chantage à caractère politique sur l’Iran afin de lui arracher des concessions intéressées.
A ne pas oublier que les autorités françaises emboitant le pas aux Etats-Unis ont qualifié, à plusieurs reprises, « imparfait » le Plan global d’action commun sur le nucléaire iranien (PGAC), négocié pendant une décennie et signé enfin entre l’Iran et la communauté internationale en 2015 à Vienne, réclamant l’inclusion du programme balistique iranien ( une affaire intérieure de nature exclusivement défensive et dissuasive), dans l’accord nucléaire.
Ce n’est pas tout, l’Elysée qui apparaître comme un pur suiviste des États-Unis surtout dans les politiques envers Téhéran, souhaite voir le terrain être balisé à un accord global couvrant non seulement le programme nucléaire et le programme balistique mais aussi les politiques de l’Iran dans la région voir d’autres points de divergence entre Téhéran et Washington !
La diplomatie contreproductive française qui jouait dès le départ les trouble-fête dans les négociations nucléaires et qui n’a pas su jusqu’à présent honorer ses engagements envers l’Iran prévus dans l’accord multilatéral nucléaire, se permet de juger « inadmissible » la réaction juridiquement, logiquement et humainement légitime de Téhéran en réponse à l’inaction de ses partenaires au sein de l’Accord, un an après le retrait unilatéral américain du PGAC et la réimposition des sanctions sans précédentes inhumaine relevant du « terrorisme économique ».