Le comportement provocant des Kosovars est une conséquence directe des nombreuses années passées par l’UE et les États-Unis, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un commentaire sur l’exacerbation de la situation au Kosovo.
Des employés de ROSU (forces spéciales du ministère de l’Intérieur de la République autoproclamée du Kosovo) ont envahi le matin les territoires des municipalités peuplées de Serbes au nord du Kosovo. Selon les dernières données, 23 personnes ont été interpellées, dont un citoyen de la Fédération de Russie, Mikhail Krasnoshchekov, membre du personnel de la mission des Nations Unies au Kosovo. Cette action a provoqué des manifestations actives de la population locale, qui a commencé à construire des barricades sur les routes. Le président serbe Alexander Vucic a donné l’ordre de mettre toutes les unités de l’armée et de la police serbe en état de préparation au combat.
« Il est clair qu’un tel comportement provocant des Kosovars est une conséquence directe de nombreuses années d’indulgence de la part de l’Union européenne et des États-Unis. Les dirigeants du Kosovo se sont habitués à les voir échapper à toutes les provocations », a déclaré le ministère.
Il est noté que de telles mesures conduisent à une incitation à la tension interethnique, privent la signification des efforts à long terme de la communauté internationale pour un règlement pacifique après le conflit.
Moscou estime que le moment de l’invasion n’a pas été choisi par hasard, juste après le discours du président serbe à l’Assemblée nationale sur la question du Kosovo. Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé les patrons internationaux de Pristina à « amener les radicaux kosovars-albanais à raisonner et à éviter que le conflit ne se propage avec des conséquences imprévisibles ».
Les structures albanaises du Kosovo à Pristina, le 17 février 2008, ont déclaré unilatéralement leur indépendance de la Serbie. La république autoproclamée n’est pas reconnue par la Serbie, la Russie, la Chine, Israël, l’Iran, l’Espagne, la Grèce et plusieurs autres États. Les dirigeants serbes, sous la pression de Bruxelles et afin de rapprocher la région de l’Union européenne, ainsi que de faciliter la vie dans la province, ont contraint les citoyens serbes à entamer des négociations en 2011 sur la normalisation des relations avec les Albanais du Kosovo par la médiation de l’UE. Le dialogue est actuellement suspendu.