Le président français parle de l’urgence écologique comme d’«un message très fort»

La demande de «répondre à l’urgence climatique» est «un message très fort en France et partout en Europe» des élections européennes de dimanche, a déclaré Emmanuel Macron en arrivant au sommet extraordinaire de l’Union européenne à Bruxelles.

 

Tirant pour la première fois le bilan de ce scrutin, le chef de l’Etat a également estimé, que «là ou beaucoup pensaient que l’Europe était fatiguée, de moins en moins démocratique, nos peuples nous ont simplement dit qu’ils avaient envie d’Europe». «Nous sommes face à une véritable recomposition et une nouvelle étape de l’aventure européenne», a-t-il ajouté en commentant les résultats.

Après un déjeuner à Bruxelles avec les premiers ministres belge Charles Michel, espagnol Pedro Sanchez, portugais Antonio Costa et néerlandais Mark Rutte, Emmanuel Macron devait s’entretenir dans l’après-midi avec les dirigeants du groupe de Visegrad (Slovaquie, République tchèque, Pologne, Hongrie), bastion du camp nationaliste. Avant de rencontrer le président du Conseil européen Donald Tusk et la chancelière allemande Angela Merkel.

Pendant le dîner, prévu pour à partir de 18h (16 heures françaises), les 28 dirigeants de l’UE débattront des résultats des élections, du projet européen des cinq prochaines années et du processus pour choisir les principaux responsables de l’Union. Doit notamment être évoquée l’attribution de la présidence de la Commission européenne.

«Pour la première fois depuis que le Parlement européen existe, il n’y a pas de majorité avec deux partis», le Parti Populaire européen (PPE) à droite et les sociaux-démocrates à gauche. «Donc il y a nécessité de construire autre chose, un nouveau projet, qui soit à l’image de ce que le peuple européen a choisi», a déclaré Emmanuel Macron. «A cet égard la nouvelle force centrale de progrès que nous sommes en train de bâtir aura évidemment un rôle, une responsabilité importante», a-t-il ajouté.

Les 21 eurodéputés de la liste de la majorité LREM-Modem, Renaissance, qui a recueilli 22,41% des voix dimanche, arrivant en deuxième position derrière celle du Rassemblement national (RN), devraient constituer la principale composante du nouveau groupe centriste au Parlement européen.