John Bercow, le président de la Chambre des communes, annonce mercredi dans le Guardian qu’il entend rester dans ses fonctions au risque de provoquer la colère des partisans les plus ardents du Brexit qui le soupçonnent de vouloir empêcher une sortie sans accord de l’Union européenne.
Interrogé par le quotidien britannique en marge d’un déplacement à Washington, Bercow, «speaker» de la Chambre depuis 2009, estime qu’il ne serait pas «raisonnable» de démissionner alors que des dossiers majeurs attendent le Parlement, à commencer par le Brexit.
«Je n’ai jamais rien dit à propos d’un départ en juillet de cette année», dit-il pour démentir les rumeurs le donnant partant de la présidence de la Chambre. «J’ai le sentiment que nous vivons une époque où des événements capitaux se déroulent (…) et dans ces circonstances, il ne me semble pas raisonnable de quitter la présidence.» Alors que la course à la succession de Theresa May bat son plein dans les rangs du Parti conservateur, Bercow prévient qu’il faudrait être «particulièrement crédule» pour penser que le Parlement pourra être marginalisé dans le débat sur le Brexit.
«L’idée selon laquelle le Parlement sera expulsé du centre du débat sur le Brexit est inimaginable, purement inimaginable», insiste-t-il. Le Parlement britannique a voté à plusieurs reprises contre la possibilité d’un Brexit sans accord, option que plusieurs candidats à la succession de May, à commencer par Boris Johnson, Dominic Raab et Estelle McVey, n’exclut pas.La date du divorce, pour l’heure, est fixée au 31 octobre au plus tard.