Dans son dernier rapport, le site français Ports et Corridors a indiqué que l’Algérie avait importé 55% de ses besoins en blé tendre de France, soit 4,6 millions de tonnes, durant la saison céréalière 2018/2019. Par ailleurs, il a fait part de l’inquiétude des producteurs français de voir le blé russe arriver sur le marché algérien.
Selon un rapport publié par le site français Ports et Corridors consacré à la campagne céréalière 2018/2019, l’Algérie a importé 4,6 millions de tonnes de blé tendre depuis la France. Ce taux est en hausse de 34% par rapport aux quantités importées durant la saison 2017/2018. Par ailleurs, le site a indiqué que les fournisseurs français voyaient avec crainte l’arrivée du blé russe sur le marché algérien.
Selon la même source, 55% des approvisionnements de l’Algérie durant cette période ont été fournis par les céréaliers français. Ces quantités de blé constituent le triple de ce que l’Algérie a importé de l’Hexagone durant la saison 2016/2017.Rémi Haquin, président de l’Établissement national des produits de l’agriculture et de la mer (FranceAgriMer), cité dans le même rapport, a affirmé que «la question se pose de savoir si la France saura tenir son rôle lors de la prochaine campagne». Selon lui, en plus des prix du pétrole défavorables pour l’économie algérienne, il y a une inquiétude de voir le blé russe prendre des parts importantes dans le marché algérien.
Tout en rappelant qu’un lot test de 21 tonnes de blé russe avait été envoyé en Algérie pour des analyses, Ports et Corridors a souligné qu’avec la hausse de sa production prévue en 2019, la Russie pourrait être le trouble-fête des Français sur le marché algérien. À ceci s’ajoute la part que pourrait s’accaparer l’Argentine durant la prochaine saison, bien que sa présence actuelle sur le marché algérien ne soit pas concurrentielle.Durant la saison 2018/2019, le même rapport a indiqué que l’Algérie avait produit 3,9 millions de tonnes de blé, quantité en hausse de 61% par rapport à la saison précédente. Le gouvernement algérien a prévu de rendre le pays autosuffisant en blé dur pour les prochaines années, a précisé Ports et Corridors.