L’adhésion de la Turquie à l’Union européenne s’éloigne un peu plus. Dans son rapport d’évaluation la Commission européenne déplore un sérieux recul dans les domaines de l’état de droit et des valeurs fondamentales.
Elle souligne aussi un affaiblissement des contre-pouvoirs. Dans ces conditions il n’est pas envisageable pour l’institution d’ouvrir de nouveaux chapitres de négociation. « Le gouvernement turc rappelle son engagement en faveur de l’accession à l’UE mais nous voyons le pays s’écarter de l’Union européenne », précise la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
Selon la Commission, Ankara demeure un partenaire clef mais un partenaire qui se transforme en un régime autoritaire. Les voix critiques à l’égard du gouvernement sont arrêtées, la liberté d’expression et la liberté de manifester sont entravées. Dans son rapport l’institution précise aussi que la levée de l’état d’urgence n’a pas fondamentalement changé la donne puisque plusieurs de ses éléments répressifs sont devenus loi.