Alors que Paris, qui est contre la peine de mort, multiplie les démarches pour sauver la vie des Français condamnés à mort en Irak, Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Rassemblement national, a affirmé durant le Grand Oral des GG RMC qu’il n’en avait «rien à foutre».
Interrogé pendant le Grand Oral des GG sur les efforts déployés par Jean-Yves Le Drian pour éviter la peine de mort aux quatre djihadistes français actuellement détenus en Irak, le porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu a signalé que ceux-ci devaient rendre des comptes dans le pays où ils avaient commis leurs méfaits et ce conformément aux lois judiciaires locales.
#GrandOral – "J'en ai rien à foutre des djihadistes français condamnés à mort en Irak !" @sebchenu #GGRMC pic.twitter.com/Os4SLgWQcQ
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) May 29, 2019
«Moi je pense que lorsqu’on est un djihadiste, qu’on part en Irak, que finalement on est pris dans les mains de la justice irakienne, on doit rendre des comptes dans le territoire sur lequel on est, dans lequel on a commis un certain nombre de méfaits. Donc ils vont rendre des comptes à la justice de ce pays. La justice de ce pays n’est pas la même que la nôtre. Tant pis», a affirmé M. Chenu.
Interrogé sur une éventuelle pitié éprouvée envers les condamnés à mort, il a lâché: «Rien à foutre».
Après qu’on lui a demandé de préciser, il a renchéri: «Voilà, je n’en ai rien à foutre».
Dans le même temps, la France «multiplie les démarches» pour éviter la peine capitale à ses quatre ressortissants condamnés à mort en Irak pour appartenance au groupe terroriste Daech*.
M. Le Drian estime que c’est à l’Irak de juger les personnes soupçonnées d’avoir rejoint les rangs djihadistes sur son territoire.
«Ces terroristes-là, parce qu’il s’agit bien de terroristes, qui nous ont attaqués et qui ont été semeurs de mort en Irak, doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes. Et donc c’est à la justice irakienne de les juger», a déclaré le ministre des Affaires étrangères le mardi 28mai.Le Quai d’Orsay a annoncé le 27 mai que les Français condamnés bénéficiaient de la protection consulaire, ce qui signifie que l’ambassade de France sur place s’assure qu’ils bénéficient de l’assistance d’un avocat et peuvent exercer les recours «prévus par le droit irakien».
*Organisation terroriste interdite en Russie