Deux mille tonnes de déchets y sont déversées chaque jour. À Singapour, où la propreté des rues est une affaire d’Etat, une île artificielle est en train, petit à petit, de se former dans un lagon investi par les autorités pour le transformer en décharge publique.
Tous les déchets non recyclés des habitants de Singapour, qui en produisent deux fois plus que ceux de Paris, finissent d’abord dans des incinérateurs. Ils sont ensuite placés dans une énorme cuve et enfournés à plus de 1 000 degrés. « Les ordures occupent de l’espace, surtout à Singapour. En les brûlant, on réduit leur volume de 90% », détaille le directeur général du centre d’incinération.
Les cendres sont ensuite mouillées et transportées par bateau vers l’île poubelle. À cet endroit, il y avait deux îlots naturels entre lesquels un immense mur sous-marin a été créé. L’espace est comblé petit à petit par les cendres des déchets. La moitié est aujourd’hui remplie. L’île artificielle créée au large de Singapour est devenue une curiosité qui attire l’œil des Singapouriens, qui viennent faire du tourisme à l’endroit où leurs poubelles sont déversées.