La «Journée d’Al-Qods» (Jérusalem en arabe) est marquée tous les ans depuis la révolution islamique de 1979 en Iran, lors du dernier vendredi du ramadan, le mois de jeûne musulman, en faveur de la restitution de Jérusalem aux Palestiniens. La télévision d’Etat et des médias locaux ont qualifié d’«importante» la participation dans 950 villes et villages du pays, diffusant des images aériennes montrant des rues bondées.
Des Iraniens ont brûlé des drapeaux américain et israélien et des effigies du président américain Donald Trump et du Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, ont constaté des journalistes de l’AFP. Des manifestants ont également brandi des pancartes indiquant: «Al-Qods, la capitale éternelle de la Palestine» et «non à l’accord du siècle», en référence au plan de paix américain pour le Proche-Orient porté par Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump.
Le président Rohani, le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et le président du Parlement Ali Larijani ont manifesté à Téhéran. «Le message de la Journée d’Al-Qods c’est que la Palestine vivra toujours et qu’Al-Qods appartient aux musulmans», a déclaré Rohani à des journalistes durant le rassemblement, selon l’agence d’Etat Irna. «L’accord du siècle deviendra à coup sûr la faillite du siècle», a-t-il ajouté. En Irak, des milices pro-Téhéran ont également brûlé des drapeaux américain et israélien lors d’un défilé pour la «Journée de Jérusalem». En Syrie, des membres des brigades al-Qods, branche armée du Djihad islamique palestinien, ont marché à Damas, sous contrôle du régime de Bachar al-Assad, soutenu militairement par Téhéran et Moscou. La Syrie est le théâtre d’une guerre depuis 2011 qui a fait plus de 370.000 morts.
Les Etats-Unis travaillent à un plan de règlement du conflit israélo-palestinien. Jared Kushner a rencontré jeudi à Jérusalem le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou avant la présentation du volet économique de ce plan fin juin. Les dirigeants palestiniens boycottent l’administration Trump depuis qu’elle a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël en 2017. Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est pour capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Israël proclame de son côté tout Jérusalem sa capitale «réunifiée» et «indivisible».