La Russie a demandé à Londres de fournir des explications sur l’état de santé de Julian Assange

La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a demandé via Facebook à Londres de fournir des explications sur l’état de santé de Julian Assange suite aux informations des médias sur les «tortures psychologiques» auxquelles a été soumis le fondateur de WikiLeaks.

Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a demandé aux autorités britanniques qu’elles s’expliquent sur la dégradation de l’état de santé de Julian Assange, révélée par des médias.

«Ça c’est fort! Mais qu’est-ce qu’ils font, ces combattants pour la liberté et les droits de l’Homme. Nous attendons des explications officielles du Royaume», a-t-elle ainsi posté en guise de réaction à la déclaration de l’expert de l’Onu Nils Melzer sur les tortures psychologiques auxquelles a été soumis le fondateur de WikiLeaks.

Le rapporteur de l’Onu sur la torture avait précédemment déclaré au Times, après avoir rendu visite à M.Assange en prison, que les autorités britanniques l’avaient torturé psychologiquement.

De l’avis de M. Melzer, «chez Assange on observe tous les symptômes d’une longue souffrance provoquée par la torture psychologique, y compris un stress, une anxiété chronique et un traumatisme psychologique nettement prononcé», ajoutant que «pendant plusieurs années Assange a été délibérément exposé à un traitement violent, inhumain et humiliant». Le secrétaire d’État britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, n’a quant à lui pas accepté ces accusations.

«C’est faux. Assange a choisi de se cacher dans l’ambassade et était toujours libre de partir et de faire face à la justice. Le rapporteur spécial des Nations unies devrait permettre aux tribunaux britanniques de se prononcer sans ingérence ni accusations incendiaires », a-t-il réagi via Twitter.

https://twitter.com/Jeremy_Hunt/status/1134373848290353152

Le fondateur de WikiLeaks, 47 ans à ce jour, a été arrêté le 11 avril à l’ambassade d’Équateur à Londres où il s’était réfugié durant sept ans à la suite d’une demande d’extradition des États-Unis.

Il a été condamné au début du mois de mai à près d’un an de prison par la justice britannique pour violation des termes de sa liberté conditionnelle lorsqu’il s’était réfugié à l’ambassade d’Équateur en 2012. Si Julian Assange est reconnu coupable, il risque aux États-Unis une peine cumulée de 175 ans de prison.