Un policier ayant frappé une gilet jaune plaide l’erreur devant les enquêteurs

Le policier ayant blessé Geneviève Legay, âgée de 73 ans, lors de l’acte 19 des Gilets jaunes à Nice, a plaidé l’erreur devant les enquêteurs de la sûreté départementale en avouant qu’il était certain d’«avoir poussé un homme», selon sa déposition consultée par Le Parisien.

Le policier qui a bousculé Geneviève Legay, porte-parole d’Attac 06 de 73 ans lors de l’acte 19 des Gilets jaunes à Nice, a expliqué son geste dans une déposition consultée par Le Parisien. Il a ainsi plaidé l’erreur devant les enquêteurs de la sûreté départementale.

«Je suis surpris, je pensais sincèrement avoir poussé un homme, je n’ai rien d’autre à dire, c’est malheureux pour Mme Legay, mais j’étais dans une charge ordonnée légalement», a-t-il avoué.

Le fonctionnaire a en outre évoqué une action «très rapide» ainsi qu’«un mouvement général qui a pour but de gagner du terrain et de repousser toute personne quelle qu’elle soit sur notre passage».Il est ainsi persuadé d’avoir agi dans un cadre légal et selon la réglementation.

«Nous étions dans un rétablissement de l’ordre public après sommations et ordre effectués», a-t-il affirmé en se référant à «sa bonne foi».

«Quand on charge, on pousse et sincèrement j’ai poussé avec les mains quelqu’un qui venait sur notre ligne d’action lors de notre progression et qui se trouvait sur ma droite», a-t-il poursuivi.

Selon Le Parisien, il sera prochainement entendu par l’inspection générale de la Police nationale (IGPN).

Geneviève Legay, porte-parole d’Attac dans les Alpes-Maritimes et militante parmi les Gilets jaunes, a été hospitalisée après l’acte 19 pour «hémorragie méningée frontale gauche, hématome occipital droit, hématome cérébelleux droit, fracture de l’os rocher droit, fracture de l’os pariétal droit, fracture médico-sphénoïdale». Selon son avocat, Me Arié Alimi cité par Mediapart, «lorsque Madame Legay s’est réveillée à l’hôpital, le samedi 23 mars 2019, elle a indiqué que des policiers sont venus à deux reprises dans sa chambre et qu’une policière a essayé avec insistance de lui faire dire que c’était un caméraman qui l’avait bousculée, et non les forces de l’ordre».