On qualifie parfois la Cinéfondation -un laboratoire de création investi par la jeunesse- de «tête chercheuse» du Festival de Cannes. Parmi les perles des cinéastes en devenir sélectionnées par cette institution, une russe.
Cette année, la Cinéfondation, créée en 1998 à l’initiative de Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes, et qui soutient les nouvelles générations de cinéastes, a présenté à Cannes une sélection de 17 films d’étudiants en cinéma, choisis parmi 2.000 candidats en provenance de 366 écoles de cinéma dans le monde.
«Slojnopodtchinennoe», le titre du film présenté par le groupe d’étudiants de l’Université d’État de cinéma et de télévision de Saint-Pétersbourg, est carrément imprononçable pour un Français et signifie «une proposition subordonnée complexe». Mais ni le «sujet complexe» ni le titre en soi ne font pas peur aux cinéphiles aguerris par les titres qui ont fleuri cette année à Cannes. Les festivaliers ont largement été servis en titres complexes, entre le finlandais «Koirat eivät käytä housuja» (Les chiens ne portent pas de pantalon) présenté à la Quinzaine des réalisateurs et «Gisaengchung» (Parasite), Palme d’Or pour le réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho.