Téhéran a révélé dans une vidéo une importante installation souterraine secrète, conçue pour stocker en toute sécurité son arsenal de missiles et pour les lancer, ainsi qu’un tir de Qiam-1.
Dans le contexte de flambée des tensions entre l’Iran et les États-Unis, Téhéran a publié une nouvelle vidéo du lancement d’un missile depuis un bunker secret.
La vidéo présente un bunker de stockage de missiles; situé dans un lieu non divulgué, la préparation avant le lancement puis le tir d’un missile Qiam-1. Celui-ci est en service depuis 2010 et aurait une portée opérationnelle d’environ 750 km.
La vidéo a été publiée discrètement la semaine dernière et n’a attiré l’attention que vendredi 31 mai.
Les séquences montrent un long et vaste tunnel regorgeant de missiles. L’entrée de la zone de stockage est protégée par une lourde porte anti-déflagration. Des militaires préparent ensuite le lancement. Les dernières secondes de la vidéo le montrent brièvement, bien qu’il soit assez difficile de dire si ce lancement se déroule réellement au même endroit.Les tensions américano-iraniennes sont montées d’un cran suite à la décision des États-Unis de reconnaître les Gardiens de la révolution islamique comme organisation terroriste. Le Conseil suprême iranien de sécurité nationale a à son tour qualifié le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) d’organisation terroriste et les États-Unis d’«État sponsor du terrorisme».
Évoquant des menaces d’attaques «imminentes» de la part de Téhéran ou de ses alliés régionaux contre les intérêts américains, Washington a multiplié les déploiements militaires, dépêchant dans le Golfe un porte-avions, des bombardiers B-52, un navire de guerre et des missiles Patriot. Donald Trump a aussi annoncé vendredi l’envoi de 1.500 soldats supplémentaires au Moyen-Orient de manière «préventive».Washington a également durci les sanctions contre Téhéran. Fin avril, la Maison-Blanche a annoncé qu’à partir du 2 mai il n’y aurait pas d’exemption pour les importateurs de pétrole iranien.
L’Iran a affirmé le 8 mai qu’il cessait d’appliquer plusieurs points du Plan d’action global commun (JCPOA), notamment ceux ayant trait à ses réserves d’eau lourde et d’uranium enrichi. Il a souligné qu’il ne se sentait plus lié par les limitations imposées par le document.