Le Conseil constitutionnel algérien estime qu’il est « impossible » d’organiser l’élection présidentielle le 4 juillet comme cela était prévu, après le rejet des deux seules candidatures, rapporte la télévision publique, dimanche 2 juin.
Ce scrutin était censé permettre l’élection d’un successeur au président Abdelaziz Bouteflika, qui a démissionné le 2 avril sous la pression conjuguée de la rue et de l’armée.
Le Conseil constitutionnel devait se prononcer avant le 5 juin sur la validité des deux seuls dossiers de candidature déposés, mais il semble peu probable qu’ils remplissent les conditions requises, notamment les parrainages de 600 élus ou de 60 000 électeurs.
Le scrutin a pour seul objectif le maintien du « système » au pouvoir, estime le mouvement de contestation inédit qui réclame au préalable le départ de tous les dirigeants actuels ayant participé au régime d’Abdelaziz Bouteflika, parmi lesquels le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée depuis 2004.
Devenu le véritable détenteur du pouvoir depuis le départ de Bouteflika, le général Gaïd Salah a réclamé cette semaine des « concessions mutuelles »dans le cadre d’un « dialogue » dont il n’a pas défini les formes.