Ayant insulté le maire de Londres, Donald Trump a bu du thé avec le prince britannique Charles

Donald Trump a pris le thé lundi après-midi avec le prince Charles, après avoir reçu un cadeau de la reine et qualifié de « loser total » le maire de Londres, donnant d’emblée un ton polémique à sa visite d’Etat de trois jours au Royaume-Uni.

Le sujet de l’environnement devrait être au menu de la pause thé au palais de Clarence House.

L’héritier du trône britannique est en effet connu pour ses positions en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique alors que les Etats-Unis de Donald Trump ont décidé de se retirer de l’accord de Paris, qui prévoit des engagements de réductions d’émissions de carbone pour les pays signataires.

« On en discutera. Je peux dire que nous avons un des climats les plus propres du monde en ce moment », avait affirmé vendredi le président américain au tabloid britannique The Sun. « Notre air et notre eau se portent très bien ».

Donald Trump a d’abord été accueilli dans la matinée par Elizabeth II au palais de Buckingham au son des coups canons tirés en son honneur. La reine lui a ensuite offert, comme le veut la coutume, un cadeau : une première édition de « The Second World War », datée de 1959 et écrite par l’ancien Premier ministre Winston Churchill.

Donald Trump s’est ensuite rendu, accompagné de son épouse Melania, de sa fille et conseillère Ivanka Trump et de son gendre Jared Kushner, à l’abbaye de Westminster, où sont célébrés les mariages princiers et où a été couronnée Elizabeth II en 1953. Il s’y est recueilli quelques minutes, devant la tombe d’un soldat inconnu, sous les chants d’une chorale. Dans la soirée, il sera l’invité de la reine pour un dîner d’Etat.

Ces honneurs ne sont cependant pas au goût de tous, plusieurs personnalités politiques, dont le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn et le président de la Chambre des communes John Bercow, ayant décidé de bouder le banquet.

Des militants d’Amnesty international ont déployé des banderoles appelant à « résister » à « Trump », au « racisme », au « sexisme » et à la « haine » sur un pont faisant face à l’ambassade des Etats-Unis. D’autres manifestations contre le président américain sont attendues pour mardi.