L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont tourné en dérision lundi le rejet par le Qatar des conclusions des sommets de La Mecque jeudi et vendredi derniers sur les tensions régionales avec l’Iran.
Le Qatar, représenté par son premier ministre en Arabie saoudite, a dit dimanche n’avoir «pas été consulté» sur les communiqués du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et de la Ligue arabe, dont des dispositions sont «contraires à la politique étrangère de Doha», qui en conséquence «émet des réserves».
Dans un tweet lundi, le ministre d’Etat saoudien aux Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a répliqué: «des pays (…) pendant des sommets annoncent leurs positions et leurs réserves selon les coutumes, et non pas après les réunions». De son côté, le ministre d’Etat émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, a accusé Doha d’être «faible» face à des «pressions» dont il n’a pas divulgué l’origine. «Il me semble que la participation et l’accord aux réunions, puis le retour en arrière sur ce qui a été décidé, sont (le résultat) de pressions sur le faible qui manque de souveraineté, de crédibilité ou a de mauvaises intentions. Ce sont peut-être d’ailleurs tous ces facteurs» a-t-il affirmé.
L’Arabie saoudite a obtenu un soutien quasi unanime face à l’Iran lors des sommets de La Mecque après que le roi Salmane eut averti que des attaques «terroristes» dans la région du Golfe pourraient mettre en péril l’approvisionnement pétrolier mondial. Depuis juin 2017, une grave crise oppose le Qatar à l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte. Ces quatre pays accusent Doha de soutenir des organisations islamistes radicales et de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran. Doha rejette ces affirmations.