Les diplomates canadiens ne seront plus en mesure d’obtenir une accréditation du gouvernement vénézuélien, a annoncé dans un communiqué la ministre canadienne des Affaires étrangères. De ce fait, Ottawa a pris la décision de «suspendre temporairement» les activités à son ambassade au Venezuela.
Le gouvernement canadien a annoncé le 2 juin la suspension temporaire des activités de son ambassade au Venezuela.
«Malheureusement, à la fin du mois, les diplomates canadiens au Venezuela ne seront pas en mesure d’obtenir une accréditation diplomatique sous le régime de Maduro, et leurs visas expireront. Par conséquent, nous n’avons d’autre choix que de suspendre temporairement nos activités à l’ambassade du Canada au Venezuela, et ce, dès maintenant», a expliqué la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Fredland, dans un communiqué.
Selon elle, «le Venezuela sombre de plus en plus dans la dictature» et des mesures sont prises contre les ambassades étrangères, «en particulier celles qui préconisent le rétablissement de la démocratie». La ministre canadienne a indiqué que le gouvernement canadien conseille aux Canadiens «d’éviter tout voyage au Venezuela».Le Canada a été l’un des premiers pays à reconnaître fin janvier l’opposant Juan Guaido en tant que «président par intérim» du Venezuela. La Russie, la Bolivie, la Chine, Cuba, la Turquie et un certain nombre d’autres pays ont exprimé leur soutien à Nicolas Maduro, élu constitutionnellement, en tant que seul Président légitime du pays.
Mardi 30 avril, l’ancien président de l’Assemblée nationale du Venezuela, Juan Guaido, qui s’est autoproclamé le 23 janvier «Président en exercice du pays», était intervenu devant ses partisans réunis à l’extérieur d’une base militaire. Il a annoncé le début de la «fin définitive de l’usurpation» en appelant à rejoindre les manifestants dans leur lutte contre le gouvernement en place.
Le chef de l’État vénézuélien Nicolas Maduro a ensuite annoncé l’échec du coup d’État et a fait savoir qu’il avait ordonné d’ouvrir une enquête sur cette tentative et que plusieurs putschistes présumés étaient déjà interrogés. Il a ajouté que tous ceux qui avaient pris les armes pour renverser le pouvoir seraient retrouvés et jugés.