Le Département d’État américain exige désormais que presque tous les demandeurs de visa soumettent des informations sur leurs comptes sur les réseaux sociaux, telles que leur nom d’utilisateur, leur adresse électronique et leurs numéros de téléphone antérieurs en vue d’améliorer les procédures de filtrage pour les immigrants et les touristes.
Le Département d’État américain a mis à jour ses formulaires de demande de visa d’immigrant et de non-immigrant en vue de recueillir des informations supplémentaires, notamment sur les comptes sur les réseaux sociaux des demandeurs, a déclaré un responsable de cette institution américaine dans un communiqué. Il s’agit notamment du nom d’utilisateur, de l’adresse électronique et des numéros de téléphone antérieurs du demandeur de visa.
La nouvelle exigence est une mesure destinée à améliorer les procédures de filtrage de sécurité qui protégeront les citoyens américains des menaces potentielles. Seuls les demandeurs de certains types de visas diplomatiques seront exemptés de cette exigence.La nouvelle exigence, proposée en mars 2018 et entrée en vigueur le 31 mai, devrait toucher environ 15 millions d’étrangers qui demandent chaque année un visa américain. Si on découvre que des personnes ont menti au sujet de ces informations sur les réseaux sociaux, le Département d’État américain assure qu’elles pourraient être confrontées à «de graves conséquences en matière d’immigration».
Auparavant, seules les personnes qui avaient visité ou vécu dans des pays contrôlés par des groupes terroristes étaient tenues de fournir ces informations.En 2016, le Président des États-Unis, Donald Trump, a fait de l’immigration l’un des enjeux majeurs de sa campagne électorale. Depuis son élection, Trump a apporté des modifications à la fois mineures et radicales à la politique d’immigration des États-Unis, ciblant à la fois les immigrants légaux et les immigrants clandestins. Depuis 2016, il a mis en place des mesures qui ont ralenti le processus d’immigration légale, augmenté le coût de l’immigration et limité l’accès aux services d’immigration dans le pays.