La bombe nucléaire testée en 2017 par la Corée du Nord était environ 66% plus puissante que ce que les experts supposaient, rapporte le journal en ligne Defense One en se référant aux dernières recherches dans ce domaine.
Compte tenu des récentes recherches en la matière, la puissance de la bombe nucléaire nord-coréenne testée en 2017 était d’environ 66% plus importante que les estimations initiales, indique Defense One, le site Web qui a pu prendre connaissance du dossier.
Toujours selon le portail, les premières estimations de la puissance de l’explosion étaient de l’ordre de 30 à 300 kilotonnes d’équivalent TNT. Les services de renseignement américains ont estimé sa puissance à au moins 140 kilotonnes. Pyongyang a affirmé avoir testé une bombe à hydrogène.«Une nouvelle analyse des données sismologiques laisse à supposer que l’explosion a eu une puissance comprise entre 148 et 328 kilotonnes, probablement d’environ 250 kilotonnes», précisent les auteurs de l’article.
Selon ces derniers, cette puissance est 16 fois supérieure à celle de la bombe nucléaire larguée sur Hiroshima en août 1945.
«Si elle avait explosé au-dessus de Washington, elle aurait détruit presque tous les quartiers résidentiels du centre-ville et aurait causé des brûlures au troisième degré à la population dans un rayon de 3 miles [environ 4,8 km, ndlr]», conclut le journal.Le 3 septembre 2017, Pyongyang a conduit son sixième essai nucléaire, qu’il a présenté comme celui d’une bombe H suffisamment petite pour équiper un missile. Le 29 novembre, il a testé un nouveau type de missile balistique, le Hwasong-15, susceptible selon lui de transporter «une ogive lourde extra-large» capable de frapper tout le territoire continental américain. Kim Jong-un a proclamé dans la foulée que son pays était devenu un État nucléaire.