Mise en examen en vue de Marine Le Pen pour avoir dévoilé un document judiciaire

Marine Le Pen a déclaré, mercredi, le 5 juin, qu’elle était convoquée par un juge d’instruction en vue d’une mise en examen pour avoir publié, en septembre, un document judiciaire sur Twitter. Une décision qu’elle qualifie de « persécution ».

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a indiqué mercredi qu’elle était convoquée par un juge d’instruction en vue d’une mise en examen pour avoir publié en septembre sur Twitter une ordonnance judiciaire, ce qu’elle a estimé être « une persécution ».

Cette nouvelle mise en examen est consécutive à une première, relative à la publication, déjà sur Twitter, de photos d’exactions du groupe État islamique, une « diffusion d’images violentes » punie par la loi, selon l’accusation.

Or, le juge en charge de ce dossier avait, lors de son instruction, délivré une ordonnance d’expertise psychiatrique à l’endroit de Mme Le Pen, tel que prévu par les textes en matière de diffusion d’images violentes.

La leader d’extrême droite s’était insurgée contre le procédé, en dénonçant une « méthode »utilisée « dans les régimes totalitaires » – elle avait en outre déclaré qu’elle ne se rendrait « bien sûr » pas devant l’expert psychiatre.

Mais Mme Le Pen avait alors publié, encore sur Twitter, in extenso, le document ordonnant cette expertise.

Dans la foulée, une nouvelle enquête a alors été ouverte, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, la loi interdisant la publication d’un acte de procédure judiciaire avant une audience publique.C’est dans ce cadre qu’elle a fait l’objet d’une convocation datée du 23 mai pour première comparution en vue d’une mise en examen, prévue le 16 juillet, selon un document que la présidente du RN a publié mercredi, toujours sur Twitter.

« La persécution reprend de plus belle ! Je suis donc poursuivie pour avoir révélé la volonté de la justice de me soumettre à une expertise psychiatrique pour avoir dénoncé les atrocités de Daech. Ces dérives deviennent très graves », a commenté Mme Le Pen sur le réseau social.