Le gouvernement prévoit un «âge pivot» à 64 ans dans la réforme des retraites à points dont le but serait d’inciter les Français à travailler plus longtemps sans toutefois toucher à l’âge légal de départ à la retraite fixé à 62 ans, rapporte Challenges.
Alors que des rumeurs reviennent périodiquement sur la future réforme des retraites, l’exécutif aurait trouvé la façon de dissuader les Français de partir à 62 ans, l’âge légal de départ à la retraire, et de les faire travailler jusqu’à 64 ans.
Selon les informations du journal Challenges, le gouvernement aurait décidé, «dans le plus grand secret», de prévoir un «âge pivot» à 64 ans dans sa réforme annoncée pour l’automne.
«L’idée était dans l’air depuis plusieurs mois, mais cette fois Matignon l’a actée avec l’aval de l’Élysée. Cela permet d’équilibrer financièrement le système et d’éviter les déficits prévus dans les décennies à venir», a annoncé à Challenges un proche du dossier.
Le journal indique que les personnes actives qui partiraient entre 62 et 64 ans toucheraient une pension moindre et que ceux qui partiraient après 64 ans profiteraient d’un bonus.
Cet «âge pivot» de 64 ans entrerait en vigueur le 1er janvier 2025, date à laquelle doit démarrer le nouveau système, et progresserait d’un mois par génération. Il atteindrait ainsi 65 ans en 2037.
«C’est une manière de reculer l’âge de départ à la retraite sans le dire», a confié à Challenges un haut fonctionnaire de Bercy.
Contacté par le média, le Haut-commissariat à la réforme des retraites n’a «ni confirmé ni infirmé» la mise en place de cet «âge pivot».Dans le cadre de sa réforme des retraites, Emmanuel Macron veut mettre en œuvre un système «universel» qui remplacera les 42 régimes différents existant aujourd’hui. En cas d’adoption de la loi cette année, le nouveau système entrerait en vigueur au 1er janvier 2025. La première génération concernée serait celle née en 1963.