Le système de défense antimissile de fabrication russe S-400 que la Turquie envisage d’acheter n’est pas compatible avec l’infrastructure militaire de l’Otan et des avions de fabrication américaine, a assuré le général Tod D. Wolters, commandant suprême des forces alliées de l’Otan pour l’Europe.
Les systèmes de missiles sol-air russes S-400 sont incompatibles avec l’infrastructure de l’Otan et le chasseur américain de dernière génération F-35, a déclaré vendredi 7 juin le commandant des forces alliées en Europe, Tod D. Wolters.
Il lui a été demandé de commenter l’intention de la Turquie d’acheter les S-400 lors d’une réunion de l’organisation Globsec à Bratislava (Slovaquie).
«Le système russe S-400 n’est pas interopérable par l’Otan, ce qui signifie qu’il ne parle pas le même « langage » que les technologies de l’alliance», a-t-il expliqué.
Le général a en outre précisé que se trouvant à proximité l’un de l’autre, un F-35 et un S-400 «ne se parleraient pas».
«En ce qui concerne le S-400 contre le F-35, le système russe tentera d’exploiter les capacités du F-35 et je vais vous dire que nous ne souhaitons pas partager les capacités du F-35 avec les Russes », a-t-il signalé.
Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d’euros pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Selon le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, Ankara commencera à déployer les S-400 sur son territoire dès octobre 2019.Washington a prévenu la Turquie que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l’achat d’avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin. Pourtant, Recep Tayyip Erdogan a à plusieurs reprises promis que son pays ne reviendrait pas sur sa décision d’acheter des S-400.