Le gouvernement palestinien a dénoncé une politique américaine menée par des «extrémistes» sans «maturité politique», et condamné les propos samedi de l’ambassadeur des États-Unis en Israël, selon lesquels l’État hébreu a le droit d’annexer «une partie» de la Cisjordanie occupée.
«Sous certaines circonstances (…) je pense qu’Israël a le droit de conserver une partie de, mais pas toute, la Cisjordanie», territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans, a déclaré l’ambassadeur américain dans l’État hébreu, David Friedman, dans une interview samedi dans le quotidien américain New York Times.
Alors qu’aucune date n’a encore été fixée pour l’annonce de l’initiative de paix américaine au Proche-Orient, les propos de David Friedman risquent de renforcer l’opposition des Palestiniens à ce plan issu d’une administration américaine au parti pris pro-israélien selon eux.
Dans un communiqué publié samedi soir, le porte-parole du gouvernement palestinien Ibrahim Melhem a condamné les propos de David Friedman, dénonçant une politique étrangère américaine dirigée par «un groupe dont certains n’ont pas la maturité politique nécessaire et parmi lesquels se trouvent des extrémistes». Le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erekat, a lui qualifié Friedman «d’ambassadeur extrémiste des colons» israéliens, sur Twitter, avant d’ajouter: «leur vision consiste à annexer un territoire occupé, un crime de guerre selon le droit international».
«Sur quel principe base-t-il sa conviction?», a demandé le ministère palestinien des Affaires étrangères, évoquant l’interview de M. Friedman. «Sur le droit international interdisant l’annexion d’un territoire par la force? Ou la réalité imposée par les forces d’occupation?», a-t-il poursuivi dans un communiqué ce dimanche, envisageant de déposer une plainte auprès de la Cour pénale internationale.