« Chernobyl », la série-catastrophe qui va vous irradier

Dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, une explosion retentit dans la centrale nucléaire de Tchernobyl. Stupéfaction, incrédulité… dans le premier épisode de la nouvelle création HBO diffusée sur OCS, on assiste aux prémices de la catastrophe qui va marquer l’histoire de l’humanité.

Minute après minute, l’action se déploie en cercles excentriques autour du réacteur n° 4 de la station, située à moins de 100 kilomètres de la capitale ukrainienne, Kiev.

Craig Mazin, le scénariste (à qui l’on doit les Scary Movie), nous ouvre les portes des microcosmes appelés à être impliqués, et mortellement impactés. Parce que, bien sûr, la puissance de cette série tient à ce jeu « mortel ». On sait, à l’avance, le nombre colossal de vies qui vont être affectées à partir de cet instant. On voit alors l’état-major, les scientifiques, les simples techniciens de la centrale, les pompiers venus tenter de contenir cet incendie jugé bénin, le personnel hospitalier incrédule. Puis la population locale de la petite ville de Pripiat, venue admirer les « belles couleurs dans le ciel ». On voit les puissants nier, les enfants jouer dans les cendres radioactives, les oiseaux tomber. Un mélange d’innocence et d’horreur annoncée, notre terreur grandissant à mesure que la réalité se fait jour dans l’esprit de quelques-uns, filmée par le génial réalisateur suédois Johan Renck, à qui l’on doit Breaking Bad et The Walking Dead.

En marge de cet Armageddon ukrainien anxiogène et bouleversant, une seconde trame. L’acteur Jarred Harris, vient, en spécialiste, tenir le fil de la connaissance et poser les jalons de ce qui sera la question de la responsabilité. On a déjà vu Harris rendre son dernier souffle (royal) au profit du règne de sa fille, la reine Elizabeth, dans The Crown. Il entre dans Chernobyl de la même façon qu’il a quitté la série Mad Men : en se suicidant par pendaison. Britannique trop honnête pour survivre à la honte d’être ruiné dans la série sur les loups de la pub, il met ici fin à ses jours de toute façon comptés par une exposition prolongée aux radiations. Nous sommes deux ans et demi après la catastrophe. Un enregistrement-testament caché va lui survivre, pour permettre à la vérité, étouffée par le Kremlin, d’éclater au grand jour. Et donc d’arriver jusqu’à nous, en minisérie de cinq épisodes diffusés sur OCS, en + 24 heures après les USA, qui se poursuit avec l’épisode 2, mardi 14 mai à 20 h 40.

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