Les retrouvailles entre Donald Trump et Emmanuel Macron étaient attendues à l’occasion du 75e anniversaire du D-Day.
Après leur brouille publique en novembre dernier, la réunion en Normandie devait apparaître sous le signe de la réconciliation. Mais, comme le dévoile Le Figaro, une bataille protocolaire acharnée s’est jouée en coulisse des cérémonies de commémoration.
C’est le cimetière américain de Colleville-sur-Mer, dans le Calvados, qui aurait cristallisé les tensions. Ce territoire possède un statut très particulier. Cédé par la France aux États-Unis, ce n’est pas pour autant une zone d’extra-territorialité comme peut l’être une ambassade. Mais les Américains ont tout de même cherché à imposer leurs conditions pour la cérémonie.
La guerre des apparences
Principal point d’accroche ? Le pupitre et le micro. Alors que Donald Trump (1,90 m) dépasse Emmanuel Macron de 13 centimètres, utiliser le même matériel pour les deux hommes allait forcément poser un problème d’image. Pour le président américain, il fallait obligatoirement utiliser un pupitre à la bonne taille et un micro suffisamment long. Pour son homologue français, l’image aurait été désastreuse, avec un pupitre trop grand et un micro plié en deux. Deux jours de négociations auront finalement été nécessaires pour parvenir à un accord.
La solution ? Une remise de décorations entre les discours des deux hommes qui a permis de changer le micro, moins long de 60 centimètres pour Emmanuel Macron. L’occasion aussi de changer le logo « President of the United States » par celui du D-Day. Autre désaccord, le transport. Donald Trump souhaitait absolument se rendre sur place en hélicoptère avec Melania Trump. Emmanuel et Brigitte Macron ont là été obligés de céder.