La direction de Franceinfo a mis fin à la collaboration de deux journalistes. Les deux hommes sont accusés, d’après des révélations de Libération, d’avoir permis et entretenu une «ambiance sexiste» au sein de la rédaction.
France Télévisions a annoncé mardi 11 juin que deux journalistes du site de Franceinfo, mis à pied en avril dernier, parallèlement au licenciement d’un de leurs collègues, avaient été à leur tour licenciés en raison de «comportements inappropriés».
Ils avaient été accusés selon le quotidien Libération d’avoir entretenu une «ambiance sexiste».En avril dernier, France Télévisions avait licencié un journaliste de la rédaction Web de Franceinfo, pour «comportements inappropriés» envers deux femmes, à la suite d’une enquête interne.
Selon Le Monde, il lui avait été reproché d’avoir tenté d’embrasser des stagiaires. En outre, deux responsables de la rédaction du site, dépendant également de France Télévisions, avaient au même moment écopé d’une mise à pied, en lien avec cette affaire.
Après de nouvelles révélations publiées par le quotidien Libération, affirmant que ces deux journalistes avaient «permis et entretenu une ambiance sexiste au sein de la rédaction», une nouvelle enquête avait été confiée par le groupe de télévision à un cabinet indépendant.
Et c’est cette «enquête complémentaire» qui a conduit France Télévisions à décider de se séparer également de ces deux collaborateurs, qui n’avaient pas repris leur poste depuis leur mise à pied.«Les conclusions de l’enquête complémentaire confiée à un cabinet extérieur relative à des comportements inappropriés à la rédaction numérique de Franceinfo à France Télévisions ont été rendues. Au regard de faits avérés, la direction de France Télévisions a décidé de mettre fin à la collaboration des deux salariés concernés», a fait savoir la direction du groupe public dans un bref communiqué, sans détailler les motifs de ces licenciements.
Comme le rappelle l’AFP, plusieurs affaires de harcèlement et d’agressions sexuelles ont secoué les médias français ces derniers mois, notamment dans le sillage de l’affaire de la «Ligue du LOL» et du mouvement «Balance ton porc» ou «MeToo».