Le bilan d’une tuerie perpétrée le 9 juin dans un village dogon des environs de Bandiagara, dans le centre du Mali, initialement estimé à une centaine de morts, s’établit finalement à 35 morts, dont 24 enfants, a annoncé le 12 juin le gouvernement dans un communiqué.
35 personnes, dont 24 enfants, ont péri dans une attaque contre un village dogon entre les 9 et 10 juin 2019 dans la région de Mopti, au Mali, annoncé le 12 juin le gouvernement dans un communiqué.
Le 10 juin, le gouvernement avait annoncé un «bilan provisoire» de 95 morts et 19 disparus à la suite d’une mission dans le village de Sobane Da, de militaires du poste de Diankabou, à 17 km, accompagnés par le maire de la commune rurale de Sangha, dont dépend ce village majoritairement chrétien. Mais le 10 juin au soir, le gouverneur de la région de Mopti, qui s’était rendu sur les lieux avec une équipe de la protection civile, avait annoncé un bilan de «11 adultes et 24 enfants» tués, tous inhumés le jour même.
Il avait attribué l’écart entre les deux bilans à des extrapolations des villageois à partir du nombre de membres de chaque famille, en présumant que tous avaient péri.Des hommes armés non identifiés ont attaqué dimanche 9 juin le village dogon de Sobanekou, dans la commune de Sangha, cercle de Bandiagara (dans le centre du Mali). Le village «a été quasiment rasé», selon une source sécuritaire locale citée par l’AFP.
Les violences entre membres de l’ethnie Dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture, et les Peuls, traditionnellement éleveurs, ont fait plusieurs centaines de morts depuis le début de cette année au Mali. Ainsi, le massacre de plus de 150 Peuls fin mars est l’attaque la plus meurtrière dans l’histoire récente du Mali, a rappelé Reuters.