Les autorités iraniennes n’oseront pas fermer le détroit d’Ormuz «pour longtemps», a déclaré Donald Trump après avoir accusé Téhéran de la probable attaque contre des pétroliers en mer d’Oman.
Le Président américain a imputé à l’Iran la probable attaque contre les deux pétroliers survenue le 13 juin en mer d’Oman. En tant que preuve, il a évoqué une vidéo diffusée précédemment par l’armée américaine et montrant un bateau se trouvant près de l’un des tankers.
«L’Iran l’a fait et vous savez qu’il l’a fait parce que vous avez vu le bateau», a-t-il déclaré vendredi lors de l’émission Fox & Friends sur la chaîne Fox News.
Les militaires américains prétendent qu’il s’agit d’un bateau iranien, transportant des gardiens de la Révolution islamique, qui a été filmé en train de décrocher une mine non-explosée de la coque du navire. Le Président a souligné que le mot Iran était «inscrit partout» sur la mine.
Donald Trump a également mis en garde les autorités iraniennes contre une tentative de fermer le détroit d’Ormuz.
«Ils ne vont pas le fermer. Il ne va pas être fermé, il ne va pas être fermé pour longtemps et ils le savent. On le leur a dit dans des termes très forts», a ajouté le Président.
Réagissant aux sanctions américaines à son encontre, Téhéran a menacé par le passé de fermer le détroit d’Ormuz qui relie le golfe Persique au golfe d’Oman et par où transitent quelque 30% du pétrole vendu sur le marché mondial.
Quant à la vidéo publiée par le Pentagone, Moscou a appelé vendredi à «s’abstenir de conclusions hâtives», indique un communiqué publié sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Mass, a également qualifié la vidéo d’«insuffisante» pour en tirer des conclusions concernant les auteurs de l’attaque.
Deux pétroliers, le Front Altair et le Kokuka Courageous, respectivement sous pavillon des îles Marshall et du Panama, ont été vraisemblablement attaqués jeudi 13 juin en mer d’Oman près du détroit d’Ormuz, ont fait savoir leurs compagnies maritimes.
44 membres d’équipage ont été repêchés par des secouristes iraniens, puis débarqués dans un port de la République islamique.